"La série rose"
, papier rose découpé, encadré sur fond blanc, différents formats, coproduction 40mcube/ Rennes.
Le découpage permet au trait d’exister physiquement, il devient une fine zone de plein, coincé entre deux zones de vide. La "forme objet" découpée existe dans sa matérialité propre, permettant ainsi de dépasser la notion de dessin pour aborder celle du motif. Cette série de découpages roses, méticuleux, empreinte à l’esthétique des "ouvrages de dames", tout en créant une dissension entre la forme et le contenu. Les sujets issus du registre des faits divers, de la violence domestique ou historique flirtent avec la force conjuguée de la cruauté et du "déjà vu". Cette distance entre le médium et le sujet souligne la part d’humour insufflée dans cette pièce. Comme si on avait substitué aux "paysages bucoliques" et aux "scènes de chasse" d’une collection de broderies ; des massacres, du commerce humain, des accidents de la route et d’autres formes de violence.