"Périphérie"
, 2012, tirages lambda, contrecollés sur aluminium, encadrés, dimensions variables.
Le développement de la périurbanité depuis plusieurs décennies a accéléré les bouleversements géographiques, démographiques et surtout sociologiques des paysages et des populations qui ont choisi d'y vivre.
Dés le fin des années 70, des cinéastes comme John Carpenter en font le nouveau territoire de l'horreur. Dans le film
"Halloween"
, l'environnement pavillonnaire devient le terrain d'expression du tueur, évoluant dans ces successions de rues arborées et vides, passant d'une maison individuelle à une autre. Le lieu de l'horreur cesse d'être la maison isolée en haut d'une colline ou perdue au milieu des bois, pour migrer vers une de ces demeures stéréotypées perdues dans la profusion d'autres identiques à elle, séparées du centre urbain par une zone d'activité commerciale.
Cette transformation ne se résume pas uniquement au registre fictionnel, mais alimente également celui des faits-divers tout en marquant l'echec des utopies urbanistiques et politiques des années 60 et 70.
Cette série d'images prend cet environnement périurbain pour décor de scènes naviguant entre l'horreur, le fait-divers et le conte.
Cette série a été présentée durant CH'ACO, foire internationale d'art contemporain de Santiago, Chili, en 2012.
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