"Hantises"
, 2011, série de papier noir découpé contrecollé sur carton blanc, encadré, chaque cadre : 70x50cm.
La composition « hantises » se présente sous la forme d'une série de découpages 70x50 encadrés et accrochés côte à côte pour composer un grand ensemble de 210x250. Dans cette série, se mêlent deux registres de découpages. D’un côté les « portraits » et de l’autre les « scènes de genre ». Les portraits se concentrent sur des personnages historiques ou de l’actualité récente, tous frappés d'une forme d’infamie (Susan atkins, robert madoff …).
Les « scènes de genre » montre des actions plus ou moins intelligibles, toutes motivées par des intentions négatives (manipulation, complot, abus sexuels, soumission…).
Cette série emprunte à l’esthétique du catéchisme en image (en particulier celui des sœurs Bernadette, qui se caractérisait par un travail en silhouettes noires sur fond blanc, et s’attachait à transmettre la doctrine sociale de l’église, en particulier au sujet des mœurs).
Ainsi les « portraits » deviennent les saints et les martyrs d’une mystique sans liturgie, et les « scènes de genre » les épisodes d’un récit biblique qui reste à écrire.
En jouant sur l’opposition de la matière noire et du fond blanc, dont l’apposition de l’un sur l’autre produit l’apparition du motif, ces découpages se débarrassent de toute nuance de gris, de toute espèce d’entre-deux.