"1972/2011"
, 2011, résine minérale peinte, 42x25cm.
Dans la tradition statuaire, le «gisant» représente une figure endormie, au contraire du «transi» qui représente un cadavre. Pourtant, son contexte ne laisse aucun doute sur son appartenance au registre funèbre. Il s’agit ici du gisant de l’artiste lui-même, figé dans sa torpeur cadavérique et traité à la manière d’une «porcelaine». Au-delà de l’aspect transgressif que peut constituer le fait de se représenter soi-même mort, il s’agit plus ici d’un jeu avec la «biographie». Si la question de savoir si un artiste est mort ou vivant peut parfois se poser, il s’agit aussi à travers cette pièce de reprendre avec humour le contrôle sur des approximations ou des erreurs diffusées sur la vie de l’artiste dans la presse ou sur Internet (mauvaises dates et faux lieux de naissance, œuvres mal attribuées).